La croissance démographique, l'évolution des modes de vie et des habitudes alimentaires, la mise sur le marché de produits à faible durée de vie ou jetables toujours plus nombreux, l’augmentation du pouvoir d’achat ont eu une incidence forte sur l'augmentation de la quantité de déchets produits.
Quelques exemples de notre vie courante qui augmentent la production de déchets :
374 kilos* de déchets, c’est ce qu’un Français produisait en 2009 en ordures ménagères et assimilées (ordures ménagères résiduelles + collectes sélectives).Les habitants du SEMOCTOM avec leurs 356 kilos la même année étaient légèrement en dessous de la moyenne nationale.
Depuis le grenelle de l'environnement, toutes les politiques publiques visent à faire diminuer les déchets non utilisés (résiduels) et le gaspillage de nos ressources.
Les habitants sont passés d'un monde d'une seule poubelle à un monde avaec de plus en plus de tri à la maison (déchets alimentaire, emballage recyclable, verre bouteille, textiles/chaussure et déchets incinérables). Ils sont passé d'un trou dans chaque commune à un lieu de tri de 46 produits injustement appelé déchèterie.
Jusqu'en 2010, il s’agissait de préserver les ressources naturelles en réduisant les prélèvements des matières premières. Nous avons réussi et nous trions effectivement plus nos déchets, mais nous produisons plus de déchets. Donc, nous avons besoins de plus :
Nous valorisons mieux nos déchets, mais cela a un coût qui augmente chaque année.
Le recyclage des déchets ne suffit plus, c'est la raison pour laquelle, partout en France, le mouvement de réduction de la production des déchets est engagé.
Plusieurs raisons à cela :
Nous devons apprendre à consommer autrement, à nous comporter différemment pour jeter moins souvent et mieux.
Il suffit souvent de quelques gestes simples :
La Prévention des déchets vise à réduire les impacts des déchets sur l'environnement :
Individuellement la réduction des déchets, il y a deux types d'actions individuelles :
Réduire les déchets ménagers représente une importante source d'économies de matières premières. Les emballages, mais aussi les produits à usage unique ou les gadgets multiples que nous consommons en masse sont souvent issus du pétrole. Les minerais précieux qui se trouvent au cœur de nos appareils hi-fi ou informatiques sont autant de ressources épuisables qu'il faut gérer avec soin.
Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas ! Au-delà du slogan, il y a derrière cette phrase, des réalités économiques, sociales et environnementales.
2. Economique :
3. Sociale : Nombre d'emplois créés en fonction du mode de traitement (ADEME, 2013) :
Pour 1000 tonnes de déchets :
Type de traitement Nombre d'emplois créés
Mise en décharge 1 ETP
Incinération 3 à 4 ETP
Compostage ou Méthanisation 11 ETP
Démantèlement 50 ETP
Si on envisage de faire réparer plutôt que remplacer, si on choisit des objets que l'on peut réutiliser au lieu de consommer des produits à usage unique, on participe au développement d'une économie du zéro jetable et de l'amélioration continu (up-grading) et donc d'une économie avec beaucoup de besoin en matière d'emploi.
La réduction des ordures ménagères représente un enjeu clé en termes d'environnement, de santé et d'économie. La réduction des déchets permet de limiter la consommation de ressources non renouvelables, de limiter les rejets de gaz à effet de serre, de s’inscrire dans la cohérence des politiques publiques de l’Union Européenne et françaises (feuille de route de l'économie circulaire.
Nous sommes tous concernés.